Esker/lithium (2019- ) - CA
Une palette de paquets d’eau embouteillée est recouverte d’un tissu affichant un site de prospection minière, sur lequel est déposé un iPhone dont la batterie est défectueuse. Le dispositif présente du matériel de recherche ainsi que du travail de terrain que l’artiste effectue depuis 2019 en lien avec l’exploitation du lithium, une substance pour laquelle l’électrification des transports et les appareils mobiles ont accentué la demande. L’œuvre s’intéresse principalement à un site de prospection en Abitibi-Témiscamingue et aux conséquences que pourraient avoir l’exploitation du gisement de spodumène. La mine à ciel ouvert bouleverserait l’écosystème et suscite des craintes qu’elle affecte l’esker Saint-Mathieu-Berry, reconnu pour la pureté de son eau de source naturelle. Alors que plusieurs projets de valorisation des minéraux critiques et stratégiques sont en développement, Esker / lithium met de l’avant les paradoxes de la transition énergétique et technologique, ainsi que les impacts de l’exploitation des ressources naturelles sur la faune, la flore et les communautés.
Bio :
François Quévillon est un artiste vivant à Montréal dont la pratique interdisciplinaire examine les interactions de problématiques environnementales, d’enjeux de société et des développements technologiques. Actif depuis plus de vingt ans, il travaille régulièrement dans le cadre de résidences. Ses réalisations ont été présentées lors de plusieurs expositions et événements dans les milieux de l’art actuel, du cinéma et de la création numérique. Parmi eux : Connecting the Dots (Mexico), New Frontier au festival du films de Sundance (Park City), Sous Observation au Knockdown Center (New York), ISEA (Gwangju, Dubaï et Albuquerque), Open Media Art Fair (Séoul), Intervals (Nijni Novgorod), FILE (São Paulo), IndieBo (Bogotá), LOOP Barcelona, Contemporary Istanbul, Mirage Festival (Lyon), Mois Multi (Québec), Espace [IM] Média (Sherbrooke), FIFA, MUTEK, NeurIPS, RIDM, Elektra et BIAN (Montréal). Différentes itérations de son exposition individuelle intitulée La Terre en suspens sont présentées au Québec depuis la fin de 2021.