Myocene (2019) - CA
Mycocene est une installation de la taille d’une pièce composée de sculptures de déchets électroniques réanimés, et d’une culture de cellules vivantes dans un espace faiblement éclairé. L’œuvre utilise une juxtaposition de bio-art et de sculpture électronique/cinétique pour critiquer notre relation à la technologie, qui ignore en grande partie l’impact écologique de la technologie sur la Terre. Utilisant un mélange de déchets électroniques récupérés et de moisissures visqueuses d’organismes fongiques, « Mycocene » agit comme un hybride entre le monde vivant et le monde technologique. L’installation contient cinq sculptures de déchets électroniques distinctes, toutes en communication avec la moisissure visqueuse qui occupe le centre de la pièce, enfermées dans un conteneur cellulaire et baignées d’un projecteur vert qui émane jusqu’aux bords de l’espace. Les sculptures de déchets électroniques positionnées autour du moule sont faiblement éclairées, s’appuyant sur la lueur verte pour décrire leurs composants. Chacun d’eux est actionné par une impulsion électronique modélisée à partir de la croissance et du mouvement vivant du moule, créant une atmosphère vivante imprégnée par le bruit des moteurs qui tournent, des caméras qui zooment, des disques durs qui tournent. L’atmosphère est disharmonieuse, mais organique. Le paysage sonore repose uniquement sur les activations physiquement audibles (non organisées) des sculptures. Au fur et à mesure qu’ils prennent vie, les impulsions biologiques de la moisissure visqueuse peuvent être entendues dans les rythmes du son résonnant dans l’espace. Se déplaçant autour des canaux sombres entre les sculptures, des caméras de sécurité en décomposition commencent à se mouvoir et le contour d’un corps humain émerge sur un écran CRT enfoui sous des fils. Une autre impulsion déclenche une mélodie rythmée par le bruit et le statique, alors qu’une bande magnétique rampe le long des murs. Entourée de déchets électroniques, la culture singulière de la moisissure visqueuse orchestre une performance évolutive, utilisant les sculptures comme moyen de communication avec le monde. »
Bio :
somme est un collectif artistique interdisciplinaire formé par les artistes Sam Bourgault, Owen Coolidge, Matthew Halpenny, Matthew Salaciak et Emma Forgues. Le travail du collectif explore des sujets tels que les relations systémiques entre la nature et la technologie, les réseaux de surveillance et l’invisibilité du travail numérique à travers des performances, et les installations audiovisuelles expérimentales. somme s’est formé en 2018 dans le but de combiner les parcours respectifs de ses membres, en sciences (biologie et ingénierie) et en arts visuels (sculpture, travail audiovisuel et art de la performance). somme a exposé au ELEKTRA XX – International Digital Art Festival (2019) et au International Marketplace for Digital Art (MIAN) (2019) avec leur installation bio-art « Mycocene ». Le travail a également été présenté au Centre Pompidou dans le cadre de la Behavioral Matter Conference (mars 2019), ISEA – Sentience (2020), et sélectionné pour la Bourse Oboro Création nouveaux médias Résidence Caisse Desjardins (juin 2019). somme travaille actuellement dans le cadre de la Bourse de projet collectif du Conseil des Arts de Montréal (2020).